Des centres de recherches arabes s’intéressent de près aux développements au Koweit, où des députés de l’opposition ont demandé la démission du ministre koweïtien du Pétrole, cheikh Ali Jarrah Al-Sabah, l’accusant de corruption.
Trois députés représentant divers blocs de l’opposition avaient saisi le parlement le 10 juin d’une demande d’audition du cheikh Ali, l’accusant d’être impliqué dans le scandale financier de la firme Kuwait Oil Tanker Co. (KOTC).
De hauts responsables de cette firme étatique, basée à Londres, sont accusés d’avoir réalisé illégalement d’énormes profits dans les années 1980 aux dépens de l’entreprise, qui avait subi des pertes de plus de 100 millions de dollars.
« L’argent volé dans cette affaire a transité par la banque dont vous étiez président », a accusé le député Abdallah al-Roumi.
Un autre député, Moussallam al Barrak a accusé le ministre de ne pas avoir intenté d’action en justice contre de hauts responsables de l’administration pétrolière soupçonnés d’avoir commis des fraudes financières, administratives et d’actes contraires à la morale.
Par ailleurs, le ministre du Pétrole est accusé d’avoir tenu des propos déplacés dans l’affaire de la KOTC.
Cité en mai par Al Qabas, Cheikh Ali avait affirmé qu’il considérait un ancien ministre du Pétrole, cheikh Ali Al-Khalifa Al-Sabah, au centre de cette affaire de corruption, comme « (son) maître » à penser. « Je le consulte parfois sur certaines questions pétrolières », avait-il ajouté. Il avait ensuite présenté des excuses publiques, rejetées par l’opposition.
Cheikh Ali Al-Khalifa Al-Sabah est l’un des cinq anciens responsables de la KOTC directement impliqué dans ce scandale financier. Il a toujours rejeté ces accusations.
A la suite de l’audition qui a duré neuf heures, dix députés ont déposé une motion de défiance qui, si elle est votée, conduira à la démission de cheikh Ali Jarrah Al-Sabah. Ce vote n’interviendra toutefois pas avant quinze jours.
Cheikh Ali est membre de la famille régnante des Al-Sabah et le huitième ministre du Pétrole depuis la libération de l’émirat en 1991 après sept mois d’occupation irakienne.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire