L'ancien vice-président d'EADS révèle, dans un livre paru le 5 mars, comment plusieurs comptes en banque mentionnés dans ses courriers au juge Van Ryumbeke sont en réalité des comptes "morts-vivants", qui pouvaient servir de véhicules financiers indétectables.
Soit, hypothèse scabreuse qu'on ne peut a priori exclure, ce responsable a décidé de louer ces comptes "morts-vivants" à des personnes ou des entreprises désirant disposer d'un véhicule infor¬matique furtif. Exemple : un grand groupe qui a, soit directement en raison de l'importance de sa trésorerie, soit à travers une de ses banques qui en est formellement la détentrice, un compte dédié chez Clearstream. Elle souhaite pouvoir verser des commissions au gré de ses besoins sans qu'un juge puisse un jour remonter la piste de cet argent. Elle "loue" à chaque fois les services d'un compte "mort-vivant" pour un virement. À chaque trans¬fert, c'est un véhicule financier différent, avec un numéro de compte différent, qui est utilisé de manière à brouiller un peu plus les cartes.
La preuve de ces mouvements de fonds n'apparaît que sur le relevé de compte du grand groupe chez Clearstream et sur celui du bénéficiaire du virement, toujours à la chambre de compensation. Mais aucun lien ne peut être établi entre eux, puisque l'argent ou les titres transférés transitent par le compte "mort-vivant" qui ressuscite, le temps d'une transaction, et ne laisse, lui, aucune trace comptable durable. Ajoutons que celui-ci, ouvert au nom d'une banque parfaitement honorable, n'attirera l'attention d'aucune instance anti-blanchiment en raison de la qualité de son titulaire.
Si les fantômes publiaient les micro fiches !!!!
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